Équipe

École d’ingénieur en Alimentation & Santé (Master) : UniLaSalle, Campus de Beauvais 2016-2021 

Maîtrise : Sciences des aliments, Université Laval, en cours 

Stages : 

• Aqualeha (2017) - Laboratoire d'analyses sensorielles
• University of British Columbia (2018) - Wine Research Centre
• Groupe Roullier (2019) - R&D élaboration d'un nouveau complément phosphaté
• Vandemoortele (2020) - Qualité agroalimentaire

Des 98 millions d’hectolitres (HL) de lait produits à la ferme au Québec en 2018, 30 millions d’HL ont été utilisés pour la production fromagère engendrant le rejet d’importants volumes de lactosérum (1,2 million de tonnes/an) riche en protéines, en lactose et en minéraux. Les procédés de filtration membranaire permettent de récupérer la fraction protéique du lactosérum pour la production de concentrés de protéines qui possèdent d’excellentes propriétés fonctionnelles et nutritionnelles. Par contre, ce procédé génère de larges volumes de perméat de lactosérum (0,8 million de tonnes/an) riche en lactose et en minéraux, des composés à faible valeur commerciale (0,5 $/kg de poudre) et ayant un impact environnemental élevé. Bien qu’il existe des voies de valorisation pour le lactose, très peu de recherche a été faite pour la valorisation des minéraux du perméat. Cette maîtrise s’inscrit dans le cadre d’un projet MAPAQ-Innov’Action visant la séparation de la membrane du globule de gras du lait (MGGL) du babeurre, en tirant profit de l'affinité des résidus phosphorylés des phospholipides de la MGGL pour des suspensions colloïdales d'hydroxyapatite (HA), un précipité de phosphate de calcium. Les HA de grade alimentaire proviennent généralement de l'industrie chimique, mais pour valoriser un autre coproduit, les HA pourraient être biosourcées à partir de la précipitation sélective du phosphate de calcium du perméat de lactosérum en utilisant une combinaison d'alcalinisation et d'ensemencement avec du phosphate dicalcique. L’efficacité de ce procédé à l’échelle industrielle pourrait être améliorée en préconcentrant le perméat par osmose inverse. La récupération subséquente des particules HA avec un séparateur industriel (écrémeuse) permettrait en plus de diminuer la charge minérale du perméat afin de faciliter la valorisation du lactose. Ainsi, ce projet vise à produire des suspensions colloïdales d'HA par précipitation sélective du phosphate de calcium provenant du perméat de lactosérum de fromagerie concentré par osmose inverse dans le but de favoriser la séparation des fragments de MGGL du babeurre, des composés riches en phospholipides ayant des propriétés nutritionnelles et bioactives.